Pas de mélodrame, d'histoire dingue ni de volonté de me lancer dans une carrière musicale. Derrière ce titre accrocheur se cache simplement le récit de mes quelques jours passés seule en roadtrip dans l'île du sud! Allez, j'vous raconte :)


Après 15 jours en compagnie de Meghan (une amie américaine rencontrée à Napier) de Wellington à la Golden Bay en passant par le parc Abel Tasman, nos chemins se sont séparés. Le compte en banque de Meghan est passé dans le rouge et elle a eu besoin d'un boulot rapidement alors que moi, je voulais à tout prix voir le reste de l'île du sud. Nous avons donc décidé du jour au lendemain de partir chacune de notre côté avant de nous retrouver à Wellington. 


À la base, le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'étais pas emballée à l'idée de partir seule, qui plus est avec la voiture et dans des régions montagneuses à l'approche de l'hiver. 

Mais à un moment, il faut se prendre en main et être une grande fille. J'ai donc lancé mon CD de Mickaël Jackson à fond (inclu à l'achat de la voiture) et suis partie pour faire tout le tour de l'île du sud: après un passage dans le centre de l'île, le plan était de descendre la côte ouest jusqu'à Wanaka et Queenstown avant de faire les Caitlins au sud puis de remonter par l'est jusqu'à Picton pour prendre le ferry. Je n'avais absolument aucune d'idée du temps que ça allait me prendre. Au final, il m'a fallu 18 jours. Je n'ai pas traîné mais il faut dire que la météo n'a pas vraiment joué en ma faveur. 


Comme je savais que voyager seule en voiture allait me coûter un bras en carburant, j'avais décidé de dormir dans les campings gratuits autant que possible. C'était mon premier grand défi: camper seule dans ma voiture. Dans l'ensemble, ça s'est bien passé. Je ne dis pas que je n'ai pas balisé une fois ou deux mais je n'étais jamais vraiment seule dans les camps et bon, la NZ, c'est quand même plutôt safe comme pays. Et puis c'était plutôt cosy dans mon coffre: un duvet de compèt, 3 matelas de yoga empilés, un oreiller et hop, j'étais parée pour la nuit. Et étrangement je dormais plutôt bien (et longtemps! Quand il fait nuit à 17h30, le choix d'activité est vite réduit). 


Ensuite, la météo n'a vraiment pas été de mon côté. La côte ouest qui est la région du Westland est surnommée Wetland, "terre mouillée". Et elle ne vole pas son nom! J'aurais certainement pu prendre beaucoup plus mon temps pour descendre car la route de long de la mer doit être superbe sous le soleil mais sans intérêt sous des trombes d'eau. 

De même pour la région des glaciers où je n'ai passé qu'une journée car le temps était tellement mauvais que les montagnes qui m'entouraient avaient disparues entièrement dans les nuages.


Et c'est donc là que j'ai dû faire face à un 2ème gros défi personnel: conduire mon tank sous une pluie battante dans la montagne avec une visibilité proche de néant. Je suis assez fière de moi je dois avouer, je ne suis jamais arrêtée en me disant que je n'allais pas y arriver. Bien que je me sois accrochée à mon volant comme à une bouée de sauvetage et malgré les bourrasques de vent, la pluie ou le brouillard, je n'ai jamais lâché. 


En 18 jours donc, j'ai fait le tour de l'île du sud et...j'admets que c'est sublime! Tout le monde rabâche que "l'île du sud, c'est trop beau". Ouais, bon, en bonne septique que je suis, j'attendais de voir. Mais vraiment, c'est superbe! L'automne est une saison incroyable pour voyager, les arbres sont de toutes les couleurs et bien qu'il n'y ait pas encore de neige (dommage d'un côté mais je ne me sentais pas prête à rouler sur des routes enneigées) la vue sur les montagnes est souvent à couper le souffle. Une fois encore, la Nouvelle-Zélande prouve qu'elle ne vole pas sa réputation...!  


En conclusion, l'expérience du roadtrip seule est intéressante. Je ne pensais honnêtement pas en être capable mais je suis contente de l'avoir fait. Je pense toujours que quitte à voyager, il faut pouvoir partager ce que tu vis avec quelqu'un mais je comprends maintenant un peu mieux l'attrait que voyager seul(e) peut avoir. Tu rencontres du monde (beaucoup) plus facilement (il faut bien avouer qu'en France, JAMAIS je ne serais allée boire des coups et dîner avec quelqu'un rencontré 10mn auparavant) et tu te sens réellement libre, sans aucune contrainte ni compte à rendre à qui que ce soit. 

Mais au final, je ne fonctionne pas comme ça. J'ai besoin de compagnie et j'ai beaucoup pensé aux personnes avec qui j'ai voyagé auparavant qui auraient aimé tel ou tel endroit. 


J'ai vu ce que je voulais voir. J'ai fait quelque chose que j'aurais pensé impossible il y a encore quelques mois et j'en suis fière mais je suis bien contente, d'une d'être de retour à la civilisation (parce que, quand même, y'a pas un péquin dans l'île du sud) et de deux, de retrouver des amis!


Maintenant, la citadine est moi reprend le dessus et je cherche activement à m'installer à Wellington pour les mois restants!