Avoir une voiture, c'est bien beau: on va où on veut et quand on veut, on s'arrête quand on en a envie, bref on est libre, quoi. Mais avoir une voiture dans un pays étranger, qui plus est un pays qui roule à gauche, c'est une toute autre histoire!

Après moins d'un mois en NZ, nous avons fait l'acquisition de Chris, notre chariot bien-aimé. Chris a 18 ans, une belle couleur argentée, une boîte auto et un petit locataire en peluche bleu baptisé Dan. Mais surtout Chris est une vraie bétaillère et maintenant que nous lui avons retiré les sièges arrières nous pouvons dormir dans le coffre! 
Bref, Chris est beau, Chris est grand, Chris est gentil mais Chris a aussi quelques faiblesses dues à l'âge et nous a fait une grosse frayeur quand il a pété un câble (presque littéralement, c'était une courroie mais bon...) sur l'autoroute d'Auckland, ce qui nous a valu la modique somme de 471$ et une nuit non prévue à Auckland. 

Ceci étant dit, venons-en à la conduite. Les premières heures au volant ont été stressantes, pour ne rien dire d'autre. La taille de la voiture + le fait de rouler à gauche, ça fait beaucoup pour quelqu'un comme moi qui n'est pas une fan de conduite à la base. Mais il a bien fallu s'habituer et après les premiers jours où tu te questionnes 3 minutes avant de te lancer dans un rond-point, ça roule tout seul (héhé, "ça roule", jeu de mot automobile!). 

Même si la voiture est désormais maîtrisée, les routes restent, elles, très différentes de ce à quoi je suis habituée en France. 
La vitesse maximale autorisée est de 100km/h, ce qui ne pose pas de problème sur les grandes routes mais c'est aussi parfois la vitesse indiquée sur les routes de montagne! Heu, j'crois pas, non...
En parlant des routes de montagne, je peux vous dire qu'on en a avalé des kilomètres de virages et on est pas encore dans l'île du sud, ça promet! Personnellement je plafonne en généralement à 50km/h (60 quand je me sens l'âme d'un Sébastien Loeb) et j'emm**** ceux de derrière qui ne sont pas contents! =)
Une autre grande spécialité locale est la gravel road (route de graviers) que l'on trouve énormément dès qu'il s'agit d'accéder à une baie, une plage, une forêt ou même un camping. Là, de la même façon, je fais généralement péter un plomb aux locaux avec leur gros 4x4 en roulant à 30! Rien à faire, j'assume, notre petit Chris n'est pas vraiment fait pour le rallye. 

Dans l'ensemble, les routes ne sont pas bien larges. Autant vous dire que les grosses autoroutes comme chez nous ne sont pas nombreuses (pour le moment nous n'en avons réellement vu qu'autour d'Auckland). La plupart du temps il s'agit plutôt d'une sorte de nationale sur laquelle roulent aussi, bien sûr, les camions: camion-citerne, camion à double remorque qui transporte des troncs d'arbres, 33 tonnes, il suffit de demander, on les a tous croisés! Et quand c'est dans la montagne au détour d'un virage, je peux vous assurer qu'on serre les dents, les fesses et les mains sur le volant (limite je fermerais bien les yeux mais on m'a conseillé d'éviter)!

Malgré ces quelques anecdotes, et à part à l'approche des grandes villes on ne voit pas trop de monde sur les routes et tout se passe bien dans l'ensemble. On ne regrette pas une seconde l'achat de la voiture qui nous permet de voir des paysages de dingues et de nous arrêter dans des coins que les bus n'auraient même pas approchés. 

Prochain gros défi: faire monter Chris sur le ferry pour la traversée de 3h30 en direction de l'île du sud! Mais il nous reste encore quelques semaines pour nous y préparer psychologiquement (et tirer au sort pour savoir laquelle de nous 2 aura la chance de conduire ce jour-là!).